• Ah cette phrase.. Si on m'avait donné une pièce à chaque fois que je l'ai lue ou entendue.

    Cette phrase qui me donne envie  de distribuer des taquets derrière la tête des parents qui la profèrent en leur rappelant que s'ils ont besoin d'une assistante maternelle c'est bien parce que les enfants ce n'est pas comme un animal à qui on largue une gamelle de croquettes le matin et qu'on laisse se débrouiller seul jusqu'à son retour. 

    Oui, un enfant c'est un peu plus compliqué qu'un chat ou qu'une plante verte et par conséquent ce n'est pas parce que la "Nounou" ne fourni pas une production artistique, culinaire ou manuelle quotidienne de l'Héritier qu'elle ne fait "rien".

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  • Les histoires d’assistantes maternelles spoliées et humiliées par les parents employeurs et/ou l'administration, on en a tou.te.s entendue au moins une. On s'offusque de ce genre de situation mais on a toujours l'impression que ça se passe loin.

    Aujourd'hui, ce genre d'histoire se passe au sein de ma famille et on l'a vraiment en travers de la gorge.

    Jocelyne

    C'est ma maman. Auparavant coiffeuse, elle avait décidé il y a 3 ans d’arrêter cette profession pour exercer celle d'assistante maternelle agréée. D'une part parce que découvrant ce metier à travers mon expérience elle pensait y trouver un épanouissement personnel, d'autre part parce que la coiffure l'obligeait à travailler les week ends et, étant tous partis de la maison et ne revenant que ponctuellement en fins de semaines, elle ne pouvait ainsi pas profiter de notre présence, le métier d'a.m.a lui permettait d'avoir ses week end disponibles pour profiter de ses enfants et petits enfants.

    L'A.M.A que beaucoup de personnes cherchent

    Jocelyne est une personne douce avec les enfants, droite avec les parents employeurs, pendant ses trois ans elle a exercé sa profession avec rigueur et beaucoup d'investissement personnel. 

    Jocelyne, c'est cette nounou qui a une grande maison lumineuse où les enfants disposent d'une pièce pour eux avec des jouets de qualité, intégrée à la vie de la maison. Un grand jardin, la campagne, un potager, de la cuisine maison.

    C'est la nounou qui fait de nombreuses activités manuelles avec les enfants, qui les emmène au RAM, à la piscine (sur ses deniers personnels et sans rien demander aux parents), en sorties. Qui va régulièrement à la ludothèque pour emprunter de nouveaux jeux.

    Chez elle, comme chez nous tou.te.s, l'accueil est familial et il arrive que l'on confie les enfants un court instant à une personne de la famille, pour accompagner un autre aux toilettes ou faire réchauffer un repas, afin de ne pas les laisser sans surveillance tout en évitant de les couper dans leurs jeux pour nous suivre au nom de la sécurité. C'est ce qu'elle faisait.

    C.

    C. était l'un des premiers bébés qu'elle a accueilli. C. s'est rapidement révélée être une enfant "compliquée" à mesure qu'elle grandissait: d'abord agressive avec son petit camarade du même âge accueillis en même temps qu'elle, puis très casse cou et se mettant en danger. C. c'etait cette enfant turbulente, mais quand même attachante, qui saute partout et se fait mal, chez l'A.MA mais aussi chez les parents.

    Là aussi on l'a tou.te.s eu au moins une fois dans notre carrière cet enfant qui a une plus petite conscience du danger que les autres et revient chez nous ou rentre de chez nous régulièrement avec un nouveau bleu ou écorchure malgré la vigilance des adultes. La plupart du temps ça ne porte pas à conséquence, d'ailleurs la plupart du temps, ces enfants ne pleurent même pas quand ils se font mal et il faut leur courir derrière pour faire un soin. C. c'était ça.

    Mais quand il n'y a que ça, on le gère, avec bienveillance, en expliquant aux parents, parfois en faisant part de nos difficultés avec le.la référent.e du RAM. C'est ce qu'a fait Jocelyne. Seulement, dans cette histoire, il n'y avait pas que C. qui était compliquée.

    Les parents de C.

    Là par contre ce sont les parents qu'on n'a pas du tout envie d'avoir en tant qu'employeurs: problèmes de paiement des congés payés, retards important et injustifiés, modification de l'emploi du temps sans respecter les délais de prévenance.... Jocelyne à subit beaucoup, en exprimant son mécontentement mais en restant compréhensive et arrangeante malgré tout face a ces jeunes parents.

    Pour les premiers employeurs, on a envie de bien faire et de se construire une réputation de loyauté, on est pas encore complètement aigri.e.s ou parano face aux manquements des employeurs comme on peut l'être quand on a eu la chanson plusieurs fois (hé hé! -soupir-).

    Là aussi, même si ça commence à faire beaucoup, ce sont des situations courantes de notre métier que nous sommes habitué.e.s -ou que nous apprenons selon notre degré d'expérience- à gérer avec professionnalisme.

    Jusqu'ici, donc, les A.M.A ne peineront pas à reconnaître des situations vécues, pénibles, mais pas trop graves.

    Pas de remise en question

    Là où la situation se corse, c'est que les parents de C. n'avaient aucune remise en question que ce soit de leurs agissements ou de ceux de leur fille. Comme je l'ai précisé auparavant, C. était parfois très agressive envers E. le deuxième enfant accueilli par Jocelyne, situations de griffures et morsures que cette dernière tentait pour le mieux de contenir et dont elle avait fait part à la référente du RAM et aux parents pour trouver des solutions. Hors, quand E. à commencé à se défendre et retourner ces même agissements contre C. les parents de C. ont exprimé un fort mécontentement, prenant à parti les parents de E. qui ont même envisagé de changer d'A.M.A face aux situation d'accusation dont leur fils faisait l'objet. Jocelyne les a défendus rappelant a ses parents les agissements de C. envers E., les tentatives pour faire cesser cette situation et leur propre inaction face à cela. A l'époque de ce clash en Décembre dernier, exaspérée par l'accumulation, Jocelyne a envisagé de rompre le contrat. Hors face à une maman en larmes dont elle se rendait compte qu'elle mettait dans l'embarras étant donné la pénurie d'A.M.A et pensant également au bien-être et à la stabilité affective de C., Jocelyne a préféré passer outre et continuer en mettant les choses au clair avec les parents. La situation s'est arrangée quelques temps.

    Perturbations

    Mais depuis quelques mois, le comportement de C. avait régressé, elle etait redevenue agressive, elle recommençait à se mettre en danger (tentant de passer par dessus les barrières de sécurité des escaliers, sautant du haut des fauteuils...) nécessitant une surveillance stricte malgré laquelle elle parvenait à se blesser légèrement. Rien de plus, néanmoins, que de petites écorchures et petites marques comme peuvent s'en faire les enfants.

    Comportements que Jocelyne mettait sur le compte de plusieurs perturbations dans la vie de la petite fille: l'arrivée d'une petite cousine dans la famille la privant de l'exclusivité de l'attention que procure le statut de premier enfant, et la préparation du mariage de ses parents qui manquaient par conséquent, de leur propre aveu face aux signalements des problèmes, de disponibilité pour elle...

    La rentrée de C. à l'école était proche, Jocelyne avait décidé de tenir le coup jusque là.

    Accusation

    Jusqu'au soir, il y a quelques semaines, où les parents vinrent la rencontrer extrêmement mécontents, expliquant photo à l'appui, qu'ils avaient découvert une  marque sur les fesses de leur enfant et que la petite aurait dit que nounou lui avait donné une fessée. Ce fût pour Jocelyne la goutte d'eau qui fit déborder le vase et, de colère face à cette accusation dont elle se défendit et se défend toujours, elle les renvoyât en leur signifiant sa démission. 

    Engrenage, mauvaise foi, pression, falsification des témoignages.

    Il ne s'est pas passé beaucoup de temps avant que Jocelyne reçoive un courrier de convocation à la PMI pour information préoccupante à son encontre. 

    Comme ils le lui avaient dit, les autres parents employeurs avaient été interrogés par la puéricultrice de secteur et, bien qu'ayant pris son parti évoquant leur grande satisfaction vis à vis de l'accueil de leurs enfants, leurs témoignages semblent avoir été modifiés pour être à charge contre Jocelyne (formulations vagues et plutôt néfastes concernant le caractère familial et "nature" de l'accueil alors que ces points avaient été abordés de façon positive par les parents), un couple de parent faisant même état de pression de "l'interrogatoire" pour orienter leur propos en défaveur de Jocelyne.

    Jocelyne n'a par ailleurs pas été reçue par la puéricultrice pour donner sa version des faits avant l'envoi par cette dernière de son rapport au médecin de la PMI donnant lieu à la convocation durant laquelle, chargée par un dossier aux témoignages orientés contre elle, avec une photo de la marque qui n'était pas la même que le soir où les parents étaient venus l'accuser, sans trace de constatation physique de la blessure par un médecin assermenté et malgré ses explications des faits et précédents avec C. et ses parents et des actions menées pour trouver des solutions,

    Jocelyne a été accusée de maltraitance,

    Puis de ne pas savoir s'occuper de plusieurs enfants à la fois,

    Puis de ne pas savoir réagir face à une situation difficile,

    Puis de se décharger de sa responsabilité sur le comportement de C. et de ne pas prendre la mesure de la gravité des faits,

    Et enfin de ne pas avoir donné de soin a un hématome qu'elle avait constaté quand bien même elle s'était défendu d'avoir constater le moindre "hématome" nécessitant soin sur l'enfant pendant ce fameux jour d'accueil.

    En clair, l'affaire était jugée avant même que Jocelyne ai eu la possibilité de se défendre ou de fournir une explication.

    Cette semaine, elle a reçu une notification de passage en commission en septembre pour statuer sur la réduction de son agrément dans le meilleur des cas, sa suppression dans le pire des cas.

    Injustice

    Si la vive réaction des instances face a une accusation de potentielle maltraitance est louable, il est anormal que seule Jocelyne ai eu à subir cette accusation et qu'aucune présomption d'innocence n'ai été appliquée, qu'elle n'ai pas pu apporter sa version au dossier avant la convocation à la PMI, qu'il n'y ait pas eu de confrontation en terrain neutre avec les parents, qu'aucun témoignages des collègues de Jocelyne ne soit pris en compte, qu'il n'y ai pas eu de constatation victimologique de ladite blessure...

    Non, la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants, surtout au début de la parole et avant quatre ans âges ou le développement psychologique ne leur permet pas de faire la différence entre la réalité et l'imaginaire et où il leur arrive de transférer à eux même des situations vues en vrai, dans un livre, dans un dessin animé où d’interpréter des paroles d'adultes en les extrapolant avec leur imaginaire d'enfants.

    Nous avons tou.te.s eu des propos bizarres de la part des enfants accueillis ou de nos propres enfants. Personnellement en 6 ans j'ai eu des "mon papa il picole" (des bêtises pour se faire rire entre adultes pendant un repas le week end) "mon cousin m'a tapé avec un bâton" (combat d'"épées" qui avait dégénéré), "quand je suis pas sage je vais dans une maison avec des monstres" (transposition d'un dessin animé), je passerais sur les affirmation de découverte de dragon, d'apprivoisement d'animaux en tout genres ou de morsures de serpents ou de chiens racontées avec beaucoup de conviction par les enfants... Et ma fille m'a même accusée auprès de son oncle, après s'être fait prendre à le dire, de dire "tu m'*mm*rd*s!" à mon mari alors que je ne suis vraiment pas du genre à dire des gros mots encore moins à l'encontre des gens, à fortiori de mon mari pour qui j'ai le plus grand respect (même quand on se fâche!)...

    Sans aller jusqu’à dire qu'il ne faut pas prêter attention aux propos des enfants, il faut avoir l'intelligence de faire la part des choses. Un enfant qui va mal et/ou subit des maltraitance n'a pas que des symptômes physiques et l'absence de traces physiques ne garanti pas non plus l'absence de maltraitance, les premières séquelles en sont psychologiques et se traduisent par le comportement. Un enfant qui n'est pas bien chez son A.M.A, a fortiori dans un cas de maltraitance, n'est pas heureux d'y aller comme l'était C. lorsqu'elle allait chez Jocelyne et même si l'accusation émanait d'eux, le comportement de C. décrit par Jocelyne lors de l'entretien avec le médecin référent aurait dû également, par soucis d'impartialité, donner lieu a une enquête du côté des parents avant que l'affaire soit jugée, et quasiment classée,de la sorte.

    Cette affaire montre qu'une fois de plus dans ce genre de situation,

    La présomption d'innocence des A.M.A est niée.

    Que le premier à se plaindre gagne.

    Que par conséquent la porte est ouverte à n'importe quels parents peu scrupuleux d'accuser leurs A.M.A de tout et n'importe quoi pour licencier pour faute grave et ne pas avoir à payer les fins de contrat, par exemple. Voir de faire passer sur le compte des A.M.A la maltraitance qu'ils font subir à leurs propres enfants (de fait, absolument rien ne prouve que ce n'est pas le cas dans cette histoire).

    Que notre profession n'est pas protégée par celles et ceux qui sont pourtant nos interlocuteurs priviliègiés.

    Et ça pourrait arriver à n'importe qui.

    Je ne vous demanderais pas de signer une pétition relative à une personne dont vous ne connaissez rien et  à une situation dont vous ne connaissez qu'une version, en revanche, vous pourrez nous aider  en nous apportant vos témoignages soit dans les commentaires soit via le formulaire de contact dans la rubrique "bonjour!":

    - Si votre enfant ou l'un de ceux que vous accueillez (ou avez accueillis) est du genre risque-tout et se retrouve fréquemment avec des petits ou gros bobos malgré votre surveillance,

    - S'il vous est arrivé d'entendre de la bouche de votre enfant ou de l'un de ceux que vous accueillez (ou avez accueillis) des propos qui auraient pû être inquiétants si vous n’étiez pas assuré du bon traitement des adultes en contact avec lui et de son bon état émotionnel,

    - Si au contraire dans un contexte d'accueil de votre enfant (crèche, garderie, assistante maternelle, école, centre de loisir) ou en tant que professionnel de santé, vous avez pû constater ou avoir à vous plaindre de maltraitance envers votre (un) enfant sans trouver de réponse de la part des instances de protection maternelle et infantile,

    - S'il vous est arrivé une histoire similaire en tant que professionnel.le et quelles ont été les suites.

    D'avance merci de votre participation et de vos témoignages qui nous seront précieux.

     

     

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  • Alors autant parfois en terme d'IEF j'ai un peu peur de trop passer pour une novice amatrice avec des articles qui ne parlent à personne, autant là, c'est mon domaine!!

    Prendre soin des pitchounous c'est mon boulot depuis quelques années et j'ai beaucoup appris à ce sujet, notamment que si les enfants ont besoin d'activités d'éveil """dirigées""" (nécessitant la présence d'un adulte qui explique comment faire, qui lit une histoire, qui joue, qui rappelle les règles, etc: pour apprendre plus vite, combler le besoin de proximité et d'attention, augmenter la concentration et développer le langage et les bonnes interactions et comportements en société), les enfants ont aussi et surtout besoin qu'on les laisse évoluer et jouer en liberté pour intégrer les notions apprises, les codes du quotidien et du monde dans lequel ils vivent, pour explorer les capacités de son corps et les interactions avec les autres.

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    Les bienfaits de l'Activité Libre chez le Jeune enfant

    - Autonomie et indépendance,

    - Exploration et compréhension de son environnement,

    - Découverte  et développement de ses capacités corporelles et psychomotrices.

    Attention néanmoins, l'Activité libre du Jeune Enfant ne signifie pas Glandouille Libre du Jeune Parent/Educateur. 

    L'ALJE ce n'est pas à prendre à la légère,

    ça peut faire sourire, mais L'ALJE ça se prépare.

    En effet, tout comme il serait idiot de prétendre que son enfant fait une activité de transvasement Montessori parce qu'il se sert seul un verre d'eau, ou de dire que l'on pratique la motricité libre en mettant son enfant sur un tapis sous un portique ou en lui mettant un jouet pris au pif dans une caisse entre les mains, laisser son enfant jouer dans sa chambre où les jouets sont rangés au hasard de la place disponible, c'est très très bien, mais ce n'est pas vraiment de l'ALJE.

    L'ALJE est un terme professionnel qui implique un certain nombre de choses précises, ayant une dimension d'éveil de l'enfant et une vocation éducative qui demandent de la réflexion:

    L'ALJE nécessite plusieurs chose: 

    1. Un (ou des) lieu(x) "Oui":

    C'est à dire un lieu où l'enfant peut évoluer librement en sécurité sans entendre des "Non, ne fais pas....", "Non, ne va pas...." ou encore "Non, ne touche pas..." à tout bout de champ qui pourraient bloquer son développement et sa confiance en lui. Une pièce où les éléments dangereux (poêle à bois, cheminée, escaliers) sont protégés et où les objets dangereux ou auxquels on tient sont hors de porté de l'enfant.

    2. Des jeux et jouets rangés par thèmes. Pas question de tout larguer dans des caisses au hasard histoire de faire place nette plus vite. Plus un enfant perd du temps à chercher les jeux qu'il souhaite plus il perdra le goût de jouer seul et demandera la présence de l'adulte perdant ainsi de son autonomie et de sa capacité d'imagination.

    Par conséquent, donc, on range par thème: les poupées avec leurs accessoires, les véhicules prés du garage ou du circuit, les animaux ensemble prés de la ferme, les éléments de dinette rangés dans la petite cuisine, etc. 

    Peu importe que par la suite l'enfant mélange tout et fasse marcher les animaux ou les poupées sur le circuit des voitures ou construise une ferme pour y mettre les animaux avec les blocs de construction, l'important est qu'il trouve rapidement ce qu'il cherche pour garder l'élan de son imagination.

    Qui plus est, le fait d'évoluer dans un lieu rangé logiquement donne à l'enfant une bonne habitude de l'ordre. 

    3. Des Jeux et Jouets rangés à différentes hauteurs pour stimuler le développement psychomoteur.

    Si tout ce qui est autorisé ou réservé à l'enfant est à même le sol on ne l'incite pas à se redresser, à se mettre debout, à se hisser sur la pointe des pieds, à mettre en place des stratégies nécessitant la quête d'un tabouret ou marchepied pour attraper un jeu plus en hauteur, ou demandant l'aide d'un copain ou la mobilisation de toutes ses forces pour déplacer une chose plus lourde... 

    L'idéal est d'avoir des étagères avec trois niveaux avec des jouets correspondant  chacun au stade de développement psychomoteur de l'enfant.

    De même il est bien de pouvoir distinguer un endroit Calme avec tapis, coussin, livres, doudous, feuilles/blocs à dessin et crayons qui permet de se reposer et un endroit Jeux.

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    4. Des jouets.. mais pas trop.

    Rien de pire pour un enfant que de se retrouver dans une pièce surchargée de jouets, il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité et n'avoir, pour un enfant, que 4 ou 5 types de jeux bien ciblés. l'intérêt des enfants se modifie avec leur développement et il peut être judicieux d'avoir un lieu de stockage afin de ne sortir que quelques jouets à la fois et pouvoir faire des roulements réguliers.

    Tout les jouets sont à proposer à tous les enfants, il n'y a pas de jouets sexués!

    5. Des règles:

    l'activité libre n'implique pas que les enfants fassent totalement n'importe quoi. 3 règles restent primordiales: Le respect de soi: Ne pas se mettre en danger, être respecté dans ses rythmes et ses envies dans la limite du respect des autres: attendre que les autres enfants aient fini de jouer pour utiliser un jeu, respecter l'envie des autres de jouer seul, jouer sans violence.. Le respect des lieux: apprendre et accepter de ranger, respecter les jeux et jouets afin que chacun puisse en profiter le plus longtemps possible.

    6. L'attention de l'adulte.

    L'observation des enfants quand ceux ci jouent est primordiale:

    D'une part cela permet de repérer les sensibilités et les goûts de l'enfant en matière de jeux et leurs évolutions et, par conséquent, de choisir et mettre à sa disposition les jeux qui éveillent son intérêt et/ou correspondant à son niveau de développement psychomoteur (Qui soit stimulant sans mettre en échec).

    D'autre part, la présence de l'adulte et son regard bienveillant et encourageant est un moteur pour la confiance en lui de l'enfant.

    hors cas d'échec avéré ou d'infraction à une règle, l'adulte doit se garder au maximum d'intervenir pour montrer ou expliquer et laisser l'enfant découvrir par lui même durant les temps d'activité libre.

    Les jeux et jouets qui favorisent l'activité libre:

    Les jeux de logique:

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    Jeux d'encastrements, puzzles, jeux d'empilement, jeux de tri, labyrinthes, constructions, perles plus ou moins grosses selon l'âge...

    Ils permettent à l'enfant d’appréhender certaines lois de notre environnement, de développer leur esprit logique, d'aborder les notions de formes, couleurs, de développer leur coordination œil/main et la préhension globale et fine.

    Les jeux d'imitation:

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    Cuisine avec dînette et aliments, poupons et accessoires, mécano ou établis avec outils, mallette de docteur, déguisements, accessoires "de grands"...

    Ils permettent aux enfants de rejouer et donc comprendre et intégrer les mécanismes et interactions de scènes vécues au quotidien ou non. Les jeux d'imitation sont très important dans le développement psychologique et affectif de l'enfant et peuvent permettre de repérer des troubles ou angoisses et d'agir rapidement le cas échéant.

    Les jeux d'imagination:

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    Les figurines et leur "environnement": garage, circuit et petites voitures, ferme et animaux, maison de poupées et personnages...

    Ils ont les mêmes atouts que les jeux d'imitation avec la possibilité de plus petite échelle qui permet à l'enfant d'imaginer des histoires avec plusieurs intervenants lorsqu'il joue seul. Ils peuvent être préférés par des enfants plus réservés.

    Les jeux de motricité:

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

    Les animaux à tirer ou à pousser, les porteurs, vélos, draisiennes, trottinette, les balles, les balançoires, dalles sensorielles., tunnel, toboggan..

    Réservés à l’extérieur si on n'a pas une grande maison, les enfants doivent avoir assez de place pour pouvoir se mouvoir à leur aise avec et/ou autour.

    Ils permettent à l'enfant de découvrir ses capacités (et ses limites) corporelles et de les développer, de développer sa coordination générale et sa gestuelle

     

    Plus d'infos dans ce livre:"L'Activité Libre du Jeune Enfant; Jouets, objets et jeux à proposer aux enfants de 0 à 3 ans" aux édition Elsevier, à commander ici.

    L'Activité Libre du Jeune Enfant (ALJE)

     

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  • A moins de vivre en ermite dans une grotte au fond des bois, vous avez très probablement eu vent du projet de loi travail que Mme El Khomri présentera en conseil des ministres le 9 mars et qui propose ni plus ni moins d'envoyer se faire f.. de passer outre un certain nombre d'acquis sociaux.

    Si vous êtes un ermite du fond des bois qui passez par là, vous en saurez plus  ou .

    Sur facebook, la page de la pétition ayant reçu plus de 300 000 signatures en quelques jours, Loi travail : Non merci propose des visuels et des explications clairs décryptant l'avant/aprés pour comprendre ce qu'implique cette loi: 

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claqueLes visuels qui suivront sont issus de cette page

    Tout ça, ça fait déjà mal à lire quand on a fait le pari sur l'avenir qu'est d'avoir des enfants. Mais là où je me suis pris une claque au moins aussi grosse, et plusieurs collègues me rejoignent, c'est de savoir, par expérience personnelle ou pour en avoir entendu de nombreux témoignages, que ces réformes qui paraissent si scandaleuses, dégradantes et aliénantes à toute la France.... Nous, assistant.e.s maternel.le.s agréé.e.s (A.M.A), nous les vivons déjà.

    C'est parti !

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

     

    Aujourd'hui la durée maximum de travail est de 10h par jours, pour être augmentée jusqu'à 12h, une autorisation de l'inspection du travail doit être donné. La Loi El Khomri supprimerai cette autorisation.

    Pour les A.M.A, 10h de travail/ jour c'est bien souvent la base: Des parents qui travaillent à temps plein, qui ne rentrent pas le midi, on rajoute les trajets par dessus et les 10h d'accueil quotidien de leur enfant sont allègrement atteintes. Pour peu qu'on ai plusieurs contrats en décalé, des parents qui commencent tôt ou finissent tard et ce n'est plus 10h d'accueil mais 11h, 12h, ... Certain.e.s ont des contrats qui se superposent sur des amplitudes de 15h ou 16h/ jours (Le repos de 11h entre chaque journées de travail, il me semble évident qu'on n'en parle même pas). Le conseil général de nos département nous fait envoyer nos planning, ça ne choque personne... Et si on veut travailler et avoir un salaire a peu prés digne de ce nom on n'a pas vraiment d'autre choix que d'accepter ces conditions.

     

    Pour les mêmes raisons, on est également confronté.e.s à ces points:

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

     

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque 

    Aujourd'hui, la loi ne permet pas de travailler 44h hebdomadaires maximum plus de 12 semaines par an. La loi El Khomri prévoit d'augmenter le plafond maximum d'heure hebdomadaires à 46 et de passer à 16 semaines consécutive la possibilité de les travailler.

    La CCN des A.M.A du Particulier Employeur prévoit la rémunération en heures supplémentaires à partir de 46h hebdo par contrat Il va donc sans dire que nous sommes loin des 35h hebdo.

    Cela crée par conséquent une autre injustice: les contrats d'accueil s'étalant sur la semaine, on peut accueillir Jean Kévin B. 30H  par semaine du lundi au mercredi sur un contrat, Jana Kimberly H. 40h par semaine du mardi au vendredi sur un autre et avoir Shayana V. 15h en périscolaire, dans les fait faire des semaines de 55h, mais donc ne pas être rémunéré en heures supplémentaires, puisqu'aucun contrat ne dépasse les 46h hebdo (et ne toucher qu'un salaire qui est loooiiin de celui d'un cadre qui "pourra" travailler jusqu'à 60h hebdo grâce à cette jolie loi) et ce bien plus de 16 semaines consécutives.

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

    Si certain.e.s travaillent beaucoup, en revanche les A.M.A qui débutent, reprennent le travail suite à un arrêt médical long ou sont tout simplement dans une région où il y a beaucoup de concurrence ou peu d'enfants à accueillir connaissent les contrats très précaires largement en dessous des 24h hebdo. Là aussi, le CG est au courant mais ça ne choque personne. Il suffit de faire 21h/semaine pour ne plus pouvoir bénéficier d'un complément d'activité de pôle emploi. 21h hebdo payées 3.50€ net en moyenne, ça ne suffit pas à vivre mais l’administration ne voit que le nombre d'heures pas le salaire qu'on touche. Certain.e.s ont donc des opportunités d'emploi mais restent au chômage, logique. 

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque.

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

    Une personne de la famille qui tout à coup a des disponibilités pour garder gratuitement l'enfant, un changement dans l'emploi du temps d'un des parents, la décision de mettre l'enfant à la halte garderie 1 ou 2 jours par semaine pour le "sociabiliser", ou juste parce que les parents avaient prévu large mais se rendent compte que c'est un peu cher... Et on modifie à la baisse le contrat de l'A.M.A qui n'a pas d'autre choix que d'accepter si iel ne veut pas perdre l'accueil de l'enfant car les P.E trouveront un.e A.M.A acceptant ces conditions ailleurs...

    Oui parce que....

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque

    Là aussi, sans difficulté économique de la part des parents, sans faute professionnelle grave de notre part, nous sommes jetables. Les parents peuvent décider de retirer les enfants à tout moment et sans motif particulier.

    J'ai à la fois pâtis de ce genre de chose en perdant 2 enfants (en même temps. Ouch. émotionnellement parce qu'on est attaché.e.s aux enfants qu'on accueille et autant on se prépare à les voir partir à l'école, autant quand c'est soudain comme ça, ça fait mal à tout le monde.. et financièrement!) parce que leur voisine venait d'obtenir son agrément donc plus pratique, et en ai également bénéficié en récupérant des enfants parce qu'en apprenant que j'avais de la place, les parents se sont précipités chez moi délaissant leur A.M.A (devant laquelle j'étais super gênée...).

     

    Alors oui, on peut dire qu'il est délicat de faire le parallèle entre des entreprises et les particuliers employeurs. Ce n'est ni la même échelle, ni les mêmes moyens. Les parents employeurs n'ont pas toujours le choix et les moyens qui sont mis à leur disposition pour faire accueillir leurs enfants sont dérisoires. Mais voilà! Les faits sont là: 

    Les réformes proposées par Mme El Khomri, la faisant traiter d'esclavagiste, celles et ceux qui vous permettent de gagner votre croûte l'esprit tranquille quand vous avez des enfants les subissent déjà!!!!

    Nous bataillons pour obtenir une reconnaissance de notre métier et des conditions de travail équivalente à celles de tout autre salarié!

    On ne veut pas que les vôtres descendent au niveau des nôtres!!!

    Alors mobilisons nous contre ce projet de loi innacceptable! Pour vous, pour nos enfants et pour nous.

    Parce que si on met vos conditions de travail au niveau des nôtres, je ne veux pas savoir ce qu'il adviendra de nous...

    La Loi El Khomri, les A.M.A.. La claque.

    (Clic pour écouter de la musique d'énervés dont les paroles ne sont pas dénuées d'intérêt circonstanciel)

     

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  • J'ai hésité à publier ce billet qui traîne depuis pas mal de temps, je trouvais que ça faisait peut être un eu trop pleureuse. Et puis "ça" a recommencé, sur un fil de discussion, des gens qui sortaient des énormités sur le métier d'assistante maternelle... Donc je pense que cette petite remise des pendules à l'heure n'est pas si négligeable que ça..

    Au gré de mes recherches informatiques (oui, ça fait sérieux!), il m'arrive assez fréquemment de tomber sur des personnes qui envisagent de devenir assistant.e maternel.le (A.M.A)/auxiliaire parental.e (A.P.A) pour avoir un revenu en pratiquant l'instruction en famille comme ça, pif pouf, parce que c'est un peu la solution de facilité.

    j'avoue que ça a tendance à me faire un peu grincer des dents, surtout quand c'est accompagné de pléthore d'idées reçues sur notre métier...

    Parce que l'idée que l'accueil d'enfant est un métier simple et accessible à tous perdure et qu'on n'est pas prêts d'être reconnus professionnellement tant que cette croyance perdurera.

    Les a priori, les idées reçues, les fausses rumeurs sont légion sur notre profession;

    Assistants maternels, le vrai et la légende.

    Non, toute personne en faisant la demande ne peut pas être agréée: Quand tu fais une demande d'agrément, il faut savoir que TOUT sera inspecté, ton casier judiciaire, ceux de ta famille, l'état de ton logement et sa capacité d'accueil, tes valeurs éducatives, ta ou tes profession.s précédente.s, la profession de ton conjoint, ton expérience des enfants et tes connaissances à leurs sujets sur le plan médico social, ton état de santé, ton état psychologique, la vaccination de tes animaux, la catégorie de ton chien, la coopération et l'adhésion de toute ta famille à cette profession...

    Certes, notre métier ne nécessite pas de diplômes particuliers, il n'empêche pas qu'il requiert des capacités, connaissances et qualifications et que le profil des candidats et de leur famille est scrupuleusement examiné.

    Non, on ne gagne pas 2000€ / mois....

    ou peut être à Paris ou dans les grandes métropoles, ou en cumulant 3 Graals (Graal = Temps plein 7h de travail des parents + pause dejeuner + trajet = 10h d'accueil/jours x 5 jours soit 50h/semaine en année complète. Introuvable. (et peut être pas souhaitable pour notre vie de famille et notre santé mentale)) ou en cumulant des contrats sur des amplitudes horaires journalières de 15 heures...

    En tout cas sur la majorité du territoire français, même en travaillant à "temps plein" et en ayant des grandes amplitudes journalières de travail, les assistantes maternelle ne peuvent pas être payées plus de 5h de smic/jours/enfants MAXIMUM pour que les parents puissent être remboursés.

    Tu peux accueillir un enfant 11 heures dans une journée, ses parents ne pourront te payer que 5h de travail (MAXIMUM, j'insiste. la plupart du temps, nos taux horaires font qu'on n'atteint pas la somme des 5h).

    Autrement dit, même en remplissant la semaine de contrats et en travaillant largement un temps plein conventionnel, on gagne moins qu'un chômeur post smic. Les A.MA. sont souvent des travailleur.se.s pauvres.

    Oui, on est chez nous, mais non, on ne fait pas ce qu'on veut.

    Déjà, tout accueil est planifié et signalé à la PMI du département. Nous devons remplir un planning spécifiant tout les mouvements d'accueil, arrivées et départ, et nos horaires, à partir de là tout horaire indiquant un accueil est considéré comme temps professionnel et, par conséquent, contrôlable par la PMI même à l'improviste. Notre logement, sa sécurité, les accueils en cours et notre état de santé doivent donc être conformes à ce qui a été signalé à la PMI par nos plannings ou notre dossier d'agrément. Pas d'accueil de la famille ou des amis pendant le temps pro, pas d'enfants surnuméraires (sauf en cas de dépannage d'une collègue pour circonstance extraordinaires), pas de barrière ouverte n'importe comment et pas d'outils de jardin qui traînent.... ça limite déjà le "faire ce qu'on veut"

    Ensuite, nous avons une obligation de qualité d'accueil envers les parents. C'est le minimum. Nous sommes contractuellement engagé.e.s à l'éveil et à la socialisation des enfants, c'est une responsabilité. ça suppose que les enfants soient contents de venir pour que les parents aillent bosser l'esprit tranquille et qu'ils voient des évolutions dans le développement psycho moteur de leurs enfants, et ça, ça ne se fait pas en les larguant la journée devant Oui Oui et Dora.

    Enfin, on parle d'accueillir des enfants, pas des plantes vertes!! Comment, quand n'importe quel parent sait qu'en présence d'UN enfant on n'est même pas tranquilles aux toilettes plus de 30 secondes, peut on s'imaginer que les A.M.A sont tranquilles chez elles à faire ce qu'elles veulent en ayant 2,3, 4 enfants en bas âge? Si on était tranquilles-à-faire-ce-qu'on-veut avec des enfants, les parents n’auraient pas besoin de nous confier les leurs quelques heures en plus pour "pouvoir faire le ménage", "faire les valises pour les vacances", "aller faire les courses", etc...

    Rien que la base d'un accueil correct de tout ce petit monde; leur préparer à manger, les faire manger, (nettoyer les dégâts), les emmener en promenade, faire les trajets à l'école pour les periscolaires, les rassembler pour lire une histoire, les mettre à la sieste, les changer, tout préparer pour l'accueil du lendemain, tout ça nécessite une bonne organisation et laisse peu de place pour le reste. Oui, nous sommes à la maison, mais on y est pas tranquilles et comme toute personne qui travaille nous faisons notre ménage et notre linge le week end ou le soir... Caler de l'IEF en plus de tout ça, c'est un énorme jonglage.

    J'entends déjà des voix s'élevées invoquant la sacro sainte pause de la sieste. Certes, ça nous fait une pause -il nous en faut bien une- mais, c'est aussi irrévocable qu'un théorème de pythagore: le temps de pause-pendant-la-sieste est inversement proportionnel au nombre et à l'âge des enfants présents. Pas ou peu de vraie pause tranquille pour les nounous qui font l'IEF à leurs enfants, donc.

    Avoir élevé ses propres enfants ou aimer les enfants, c'est très bien, mais ça ne suffit pas:

    le lien enfant/adulte qui est généralement inné entre un parent et son enfant et qui permet la compréhension des besoins, la tendresse, la compassion, l'empathie et, soyons francs, te permet de ne  pas avoir envie de jeter l'enfant dehors quand il hurle depuis 3h malgré tout les soins et l'attention que tu peux lui apporter, ce lien là met souvent longtemps à se créer entre l'A.M.A et l'enfant qu'il/elle accueille, parfois il arrive que ce lien ne vienne jamais. Et quand tu es seul.e chez toi avec ne serait ce qu'un seul enfants qui hurle sans que tu ne parviennes à le calmer et les autres qui te tannent pour avoir ton attention eux aussi, ça prend aux tripes, ça prend aux nerfs et "aimer les enfants" c'est LOIN d'être suffisant. Il faut être sacrément patient, équilibré, bienveillant, organisé.

    Et puis ces enfants ne sont pas nos enfants. Ces enfants ont des parents et chaque famille étant différente, ces parents prodiguerons une éducation qui ne sera pas forcément (voir jamais) exactement la notre et avec laquelle il faudra composer et l'éducation qu'on a donnée à ses propres enfants ne sera pas toujours en phase avec les attentes des employeurs. ça demande beaucoup de professionnalisme, d'ouverture et de capacité au dialogue.

    Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire sur les injustices de ce boulot, mais là n'est pas le sujet.

    Connaissances, capacités, professionnalisme, organisation, bienveillance, patience, responsabilités, temps

    Voilà ce dont requiert ce travail.

    C'est un vrai travail et c'est un travail exigeant. contrairement à ce que pensent les personnes qui s'accordent toutes à dire que s'occuper de leurs enfants c'est épuisant mais semblent assez nombreux à s'imaginer que les assistantes maternelles sont de grosses feignasses payées à rester vautrées sur leur canapé.

    Alors si vous pensez disposer de toutes ces compétences, si vous occuper d'enfants est un épanouissement pour vous, si votre projet professionnel correspond à l'accompagnement d'enfants et de parents dans la bienveillance, lancez vous!  Vous ferez un.e super A.M.A. !

    Par contre, par respect pour cette profession, pour les parents employeurs qui placent leur confiance en nous, pour les enfants, ne faites pas ce métier à défaut de trouver autre chose ou "pour ------". Clairement ça ne le fera pas. Ce n'est pas parce que c'est un métier facile d’accès que c'est un métier facile tout court. On ne s'improvise pas plus assistant.e maternel.le qu'on ne s'improvise dentiste ou garagiste.

    Merci.

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